Redonner la patate aux autres
Je suis formatrice et coach en reconversion professionnelle. Je travaille en coaching individuel et je fais des ateliers en présentiel, entre Montpellier et Genève.
Je cible de plus en plus les jeunes adultes qui ont suivi un cursus, choisi une orientation, rentrent dans la vie active, travaillent quelques années et se rendent compte que ça ne va pas le faire.
J’aime travailler en individuel parce qu’en entreprise, on travaille moins sur le développement des personnes que sur les objectifs fixés par les RH et le management. J’avais envie de travailler avec des gens qui choisissent de faire la démarche.
Ce que je préfère dans ce métier, c’est réussir à débloquer les situations de personnes engluées dans des croyances limitantes ou qu’on a découragées de prendre des risques, et leur permettre d’avoir plus confiance, leur redonner la patate. C’est un des avantages de ce métier, tu as des retours sur les résultats, tu vois l’évolution chez la personne au fil des séances.
Le réseau, fournisseur d’opportunités
J’ai peu de diplômes, j’ai le bac et j’ai fait l’école de tourisme Tunon parce qu’à 19 ans, j’aimais les langues étrangères et voyager.
J’ai eu la chance de travailler dans un village vacances pendant une saison et j’ai trouvé ça très fun, donc j’ai fait ça pendant 8 ans, mais après la naissance de mon fils c’est devenu un peu compliqué.
Grâce à ma soeur, j’ai commencé à travailler dans des hôtels de luxe, à la réception, en Suisse d’abord, puis en Belgique.
A l’époque, il y avait beaucoup de promotions internes et de formations et je suis montée en grade progressivement. Très naturellement, je prenais du temps pour organiser les horaires, et je suis vite devenue responsable de former les stagiaires. J’ai fait beaucoup d’ouvertures d’hôtel, parce que j’aimais le côté créativité et entreprenariat que requiert la mise en place d’un nouveau projet. Je détestais rentrer dans quelque chose de figé, établi depuis longtemps.
Ensuite j’ai commencé à fatiguer de l’hôtellerie et de ses horaires et à mon retour à Genève, j’ai été contactée grâce à mon réseau pour faire l’ouverture de l’Office de Tourisme du château de Ferney-Voltaire dont j’ai été directrice pendant 3 ans. J’ai adoré le métier en lui-même mais c’était aussi très politique puisque c’était le service public.
Après ça, par le réseau encore, on m’a proposé de prendre en charge l’hébergement d’un hôtel (room division manager), pour restructurer les équipes et régler un problème de turnover important. J’ai fait ça pendant 2 ans, ensuite la RH est tombée enceinte, le directeur m’a demandé de la remplacer et comme elle n’est pas revenue, j’ai pris son poste.
Et là, changement de direction et j’ai été licenciée. J’avais 45 ans. Fatiguée de l’entreprise, j’ai eu envie de travailler pour moi et de mettre à profit toute l’expérience que j’avais accumulée.
Grâce à mon réseau encore, j’ai travaillé 3 ans comme formatrice dans l’insertion professionnelle puis dans une institution qui formait des personnes d’origine étrangère peu diplômées et des chômeurs de longue durée au service, cuisine et étage. J’ai commencé le coaching sans en avoir la formation dans le cadre de mes missions et je m’éclatais à le faire, alors j’ai commencé à développer mon activité de coach en parallèle. J’ai eu une grosse mission avec l’école hôtelière de Genève pour qui je faisais les entretiens d’évaluation d’entrée et de sortie d’école. Il y a 4 ans, je suis revenue à Montpellier.
Un fil rouge : les ressources humaines
J’ai occupé chacun de mes postes avec passion, j’essayais toujours de me faire remarquer positivement, j’avais une conscience professionnelle très forte. Au final, les ressources humaines ont toujours été le fil rouge dans mon parcours, il y avait toujours de l’humain dans ce que je faisais, dans ma façon de recruter, de former.
Même avant d’être coach, j’avais des talents et des capacités que j’ai exploités dans le métier de l’hôtellerie mais que je n’ai pu reconnaître que plus tard : la pédagogie et une véritable conviction que chaque personne est une pépite d’or et que souvent c’est l’environnement qui empêche de développer son plein potentiel.
Rebondir après un licenciement
Quand je me suis faite licenciée c’était brutal, même si je n’y étais pour rien. J’avais beaucoup donné, et j’ai du partir avec deux enfants à charge. Ça a été une période vraiment pas simple. J’ai mis presque un an à pouvoir repasser devant l’hôtel sans que ça ne me fasse rien.
Ce qui m’a permis de surmonter cette épreuve c’est que j’ai décidé de prendre le temps de me reconstruire. Le premier réflexe est souvent de retrouver vite du travail, mais on a la chance d’avoir un temps de chômage quand on est licencié, et j’ai utilisé ce droit pour prendre le temps de réfléchir et de faire le point sur où je voulais aller. Certes, j’ai dû faire des sacrifices financiers. De 2006 à 2009, j’ai quand même bien galéré, mais j’ai pris ce risque parce que j’étais sûre que ça finirait par marcher. Il faut se demander le prix qu’on est prêt à payer pour faire quelque chose.
Avec le recul je me dis que ce licenciement était une opportunité de plus, d’autant qu’il y avait plein d’aspects dans mon job qui ne me convenaient pas. Ce sont les épreuves et les échecs qui te font grandir et mieux te connaitre, à condition de prendre le temps de les digérer.
On devient ce que l’on ose
Ma devise c’est “On devient ce que l’on ose”.
Osez, sans forcément tout faire exploser non plus. De toute façon, la vie te ramène. Si tu vas vers quelque chose qui ne te correspond pas et que tu y restes par engagement, parce que c’est raisonnable, par responsabilité, à un moment donné ça te revient.
Et on revient aux basiques: se connaitre, développer sa confiance en soi, faire ses propres choix.
Des métiers, elle en a exercés Christine. Un pur produit de la reconversion : du front office dans l’hôtellerie aux Ressources Humaines en passant par la direction d’un Office du Tourisme, la formation, et aujourd’hui le coaching en reconversion. Elle nous raconte ce parcours tout en rebondissements.
Redonner la patate aux autres
Je suis formatrice et coach en reconversion professionnelle. Je travaille en coaching individuel et je fais des ateliers en présentiel, entre Montpellier et Genève.
Je cible de plus en plus les jeunes adultes qui ont suivi un cursus, choisi une orientation, rentrent dans la vie active, travaillent quelques années et se rendent compte que ça ne va pas le faire.
J’aime travailler en individuel parce qu’en entreprise, on travaille moins sur le développement des personnes que sur les objectifs fixés par les RH et le management. J’avais envie de travailler avec des gens qui choisissent de faire la démarche.
Ce que je préfère dans ce métier, c’est réussir à débloquer les situations de personnes engluées dans des croyances limitantes ou qu’on a découragées de prendre des risques, et leur permettre d’avoir plus confiance, leur redonner la patate. C’est un des avantages de ce métier, tu as des retours sur les résultats, tu vois l’évolution chez la personne au fil des séances.
Le réseau, fournisseur d’opportunités
J’ai peu de diplômes, j’ai le bac et j’ai fait l’école de tourisme Tunon parce qu’à 19 ans, j’aimais les langues étrangères et voyager.
J’ai eu la chance de travailler dans un village vacances pendant une saison et j’ai trouvé ça très fun, donc j’ai fait ça pendant 8 ans, mais après la naissance de mon fils c’est devenu un peu compliqué.
Grâce à ma soeur, j’ai commencé à travailler dans des hôtels de luxe, à la réception, en Suisse d’abord, puis en Belgique.
A l’époque, il y avait beaucoup de promotions internes et de formations et je suis montée en grade progressivement. Très naturellement, je prenais du temps pour organiser les horaires, et je suis vite devenue responsable de former les stagiaires. J’ai fait beaucoup d’ouvertures d’hôtel, parce que j’aimais le côté créativité et entreprenariat que requiert la mise en place d’un nouveau projet. Je détestais rentrer dans quelque chose de figé, établi depuis longtemps.
Ensuite j’ai commencé à fatiguer de l’hôtellerie et de ses horaires et à mon retour à Genève, j’ai été contactée grâce à mon réseau pour faire l’ouverture de l’Office de Tourisme du château de Ferney-Voltaire dont j’ai été directrice pendant 3 ans. J’ai adoré le métier en lui-même mais c’était aussi très politique puisque c’était le service public.
Après ça, par le réseau encore, on m’a proposé de prendre en charge l’hébergement d’un hôtel (room division manager), pour restructurer les équipes et régler un problème de turnover important. J’ai fait ça pendant 2 ans, ensuite la RH est tombée enceinte, le directeur m’a demandé de la remplacer et comme elle n’est pas revenue, j’ai pris son poste.
Et là, changement de direction et j’ai été licenciée. J’avais 45 ans. Fatiguée de l’entreprise, j’ai eu envie de travailler pour moi et de mettre à profit toute l’expérience que j’avais accumulée.
Grâce à mon réseau encore, j’ai travaillé 3 ans comme formatrice dans l’insertion professionnelle puis dans une institution qui formait des personnes d’origine étrangère peu diplômées et des chômeurs de longue durée au service, cuisine et étage. J’ai commencé le coaching sans en avoir la formation dans le cadre de mes missions et je m’éclatais à le faire, alors j’ai commencé à développer mon activité de coach en parallèle. J’ai eu une grosse mission avec l’école hôtelière de Genève pour qui je faisais les entretiens d’évaluation d’entrée et de sortie d’école. Il y a 4 ans, je suis revenue à Montpellier.
Un fil rouge : les ressources humaines
J’ai occupé chacun de mes postes avec passion, j’essayais toujours de me faire remarquer positivement, j’avais une conscience professionnelle très forte. Au final, les ressources humaines ont toujours été le fil rouge dans mon parcours, il y avait toujours de l’humain dans ce que je faisais, dans ma façon de recruter, de former.
Même avant d’être coach, j’avais des talents et des capacités que j’ai exploités dans le métier de l’hôtellerie mais que je n’ai pu reconnaître que plus tard : la pédagogie et une véritable conviction que chaque personne est une pépite d’or et que souvent c’est l’environnement qui empêche de développer son plein potentiel.
Rebondir après un licenciement
Quand je me suis faite licenciée c’était brutal, même si je n’y étais pour rien. J’avais beaucoup donné, et j’ai du partir avec deux enfants à charge. Ça a été une période vraiment pas simple. J’ai mis presque un an à pouvoir repasser devant l’hôtel sans que ça ne me fasse rien.
Ce qui m’a permis de surmonter cette épreuve c’est que j’ai décidé de prendre le temps de me reconstruire. Le premier réflexe est souvent de retrouver vite du travail, mais on a la chance d’avoir un temps de chômage quand on est licencié, et j’ai utilisé ce droit pour prendre le temps de réfléchir et de faire le point sur où je voulais aller. Certes, j’ai dû faire des sacrifices financiers. De 2006 à 2009, j’ai quand même bien galéré, mais j’ai pris ce risque parce que j’étais sûre que ça finirait par marcher. Il faut se demander le prix qu’on est prêt à payer pour faire quelque chose.
Avec le recul je me dis que ce licenciement était une opportunité de plus, d’autant qu’il y avait plein d’aspects dans mon job qui ne me convenaient pas. Ce sont les épreuves et les échecs qui te font grandir et mieux te connaitre, à condition de prendre le temps de les digérer.
On devient ce que l’on ose
Ma devise c’est “On devient ce que l’on ose”.
Osez, sans forcément tout faire exploser non plus. De toute façon, la vie te ramène. Si tu vas vers quelque chose qui ne te correspond pas et que tu y restes par engagement, parce que c’est raisonnable, par responsabilité, à un moment donné ça te revient.
Et on revient aux basiques: se connaitre, développer sa confiance en soi, faire ses propres choix.
Article rédigé par Noemie Martin-Pascual : Lire l’original